Raynald Coquidé vous reçoit dans la Maison du Savon de Marseille de Montpellier

« Un autodidacte passionnant » 

Quarante-trois ans, Raynald est né à Tourcoing dans le Nord. Autodidacte, il commence à rouler sa bosse en plein cœur de Paris alors qu’il est âgé de seize ans à peine. « J’ai été émancipé par mes parents pour pouvoir être représentant… ». C’est son choix et il assume ! Carte professionnelle en poche, il occupe un premier poste pour les Editions Lutèce. C’est ainsi qu’il fait ses premiers pas dans le commerce. A dix-neuf ans, il effectue son service militaire en Allemagne. A son retour, il réintègre la Société Lutèce. De fil en aiguille, il représente d’autres entreprises parisiennes notamment un orfèvre. Quand Raynald atteint ses vingt-cinq ans, il décide de mettre un terme à sa vie parisienne et projette de rejoindre le Sud. « Je suis parti sans rien, les mains dans les poches. J’ai vendu ma voiture sur un parking… ». Nous retrouvons Raynald à Arles où il rencontre par un pur hasard un patron de brasserie qui lui offre un emploi. « Je m’en souviens encore, c’était l’époque de l’année où se déroule la traditionnelle féria… ».  Le temps passant et la confiance aidant, Raynald gère l’affaire pendant cinq ans. « Je suis reparti ensuite dans le secteur de la vente grâce à mon père qui m’avait mis en relation avec un importateur français, Faye Import, à la recherche d’un commercial dans la région du Languedoc-Roussillon. J’avais trente-et-un ans. C’est par les produits que je représentais que je suis rentré en contact avec les savonniers de la Maison du Savon de Marseille … ». Le destin est parfois surprenant ! Raynald se passionne très vite pour la gamme de produits diffusée par la Maison du Savon de Marseille à laquelle il va suggérer la création de boutiques en France .  « La Maison n’était pas insensible à mon idée. Le moment était venu pour elle de mettre la barre à un niveau supérieur. J’ai incité, pour ma part, deux de mes clients à proposer dans leur boutique des produits de la Maison du Savon de Marseille . Peu à peu, le réseau s’est agrandi. La Maison m’a offert un poste chez eux. Ses souhaits étaient de me voir participer à la création d’un réseau de boutiques et au développement de nouveaux produits. J’ai préféré, en 2010, avec ma femme Mathilde ouvrir une première maison du Savon de Marseille à Aigues-Mortes, que nous possédons toujours. En septembre 2014, nous en avons ouvert une seconde sur Montpellier… .Le savon de Marseille pour moi c’est avant tout une passion. De renommée mondiale, il représente la simplicité, le Sud, la noblesse, un apport pour la santé en terme de propreté. Né en Méditerranée au XVème siècle aux temps des croisades, le savon de Marseille possède une histoire fascinante….Aujourd’hui, le Fer à Cheval est le seul grand producteur de savons de Marseille . Nous sommes sur le point d’avoir une IGP (Indication Géographique Protégée), ce qui mettra certainement un terme aux critiques que nous avons pu entendre sur la provenance du Savon de Marseille …. ».

Des autres passions dans la vie ? « Le rugby et le tennis que j’ai pratiqué pendant des années. J’aime regarder ce qui se passe autour de moi. Je suis un curieux de nature. Je me passionne pour les gens qui créent des choses et qui n’ont pas peur de mouilleur leur chemise pour faire vivre leurs rêves et leurs projets…J’affectionne particulièrement les voyages avec ma tente de toit sur la voiture, à la façon un peu baroude. Nous partons découvrir les pays d’Europe et ceux d’Afrique du nord. L’Espagne m’a beaucoup plu. C’est un pays très ouvert. Les gens y sont riches de l’intérieur, simples, authentiques, ouverts…. ».

Raynald est aussi papa de deux filles, Margaux 14 ans et Clara 10 ans. Toutes deux aiment aussi le Savon de Marseille . « La famille c’est avant tout mes repères. C’est elle qui nous conduit à travers notre destin. C’est grâce à elle que j’en suis arrivé là… ».

Des projets ? « L’ouverture d’une troisième boutique à la Grande Motte. Mon grand rêve serait d’installer une Maison du Savon de Marseille en Floride qui accueille de nombreux retraités américains ayant le temps et à la recherche des bonnes choses… ».

Des remerciements ? « Pour ma femme et mes enfants. Pour Areski, fondateur de la Maison du Savon de Marseille, pour Jean-Claude Bex, mes parents bien sur et aussi de manière générale ceux qui ont cru et croient en moi…. ».

Un message ? « Il faut croire en ses idées et ne pas avoir peur de se lancer. Il y a toujours des personnes derrière soi qui vous accompagnent à vos fins. Il y a toujours des solutions pour créer et aller jusqu’au bout des choses. Des personnes ont cru en moi car je n’ai jamais eu peur du travail. J’en suis aujourd’hui récompensé… ».