Interview d'André Deljarry
« Le commerce, c’est la vie »
Qu’est-ce qui, selon vous, caractérise le commerce du centre-ville de Montpellier ?
A Montpellier, le commerce est tout simplement essentiel. Il est consubstantiel de la ville. C’est en grande partie grâce à ses rues commerçantes que Montpellier a une âme et un cœur. Avec Véronique Pérez, vice-Présidente Commerce de la CCI, c’est notre intime conviction. La capitale du Languedoc-Roussillon, ville millénaire, est à la fois pétrie d’Histoire et d’humanité. Son centre parle des millions d’êtres qui l’ont habitée ou arpentée. Ses rues et venelles, ses places et hôtels particuliers ne relèvent pas pour autant d’un fonds muséographique ni d’un décor de théâtre. Montpellier l’historique est aussi Montpellier la moderne. Elle bouge sans cesse, vit, travaille. La cité de Jacques Cœur, qui y installa un comptoir au XVème siècle, a toujours foisonné de commerces en tous genres. Ceux-ci, hier comme aujourd’hui, font du centre-ville montpelliérain un écrin bien vivant, dynamique et attractif, authentique et utile. J’ai coutume de dire que le cœur de Montpellier est le plus grand centre commercial à ciel ouvert. Voilà bien pourquoi la CCI de Montpellier voit d’un très bon œil ce guide du commerce, dans sa version papier comme sur support numérique. Nous soutenons tout ce qui facilitera les parcours de chalands et la visite commerciale.
Quelle est l’approche de la CCI sur les questions commerciales ?
Tout d’abord, il faut y voir clair, mesurer les futurs apports de population et connaître les projets d’implantations commerciales. C’est tout l’objet des importantes études que, avec Jean-Marie Sevestre, vice-Président de la CCI notamment en charge du tourisme, nous venons de faire réaliser, en partenariat avec toutes les collectivités majeures. En matière d’urbanisme commercial, la CCI de Montpellier veut privilégier l’approche d’aménagement du territoire et d’équilibre commercial. Or cet équilibre pourrait être compromis par un manque de cohérence dans les projets. Notre objectif est de remettre le commerce au cœur de l’animation urbaine,par divers axes d’intervention. Globalement, nous veillons à la satisfaction du consommateur en termes de concurrence par le maintien des trois formes de commerces (centre-ville, proximité et grandes surfaces),par le développement équilibré des centres commerciaux périphériques et zones commerciales,par le respect de la variété des enseignes.
Donc, pas d’antagonisme entre les différentes formes de commerces ?
Le rayonnement des centres villes fait le rayonnement des villes et des agglomérations par la concentration du commerce spécifique.« Pas de périphérie forte sans un centre-ville fort », telle est ma devise, que je partage totalement avec Véronique Pérez. Le commerce de centre-ville doit donc être privilégié par une protection contre un développement excessif des centres commerciaux, par une amélioration de l’accessibilité depuis les périphéries, sans parler de ce qui fait la qualité d’une ville : son esthétique, sa propreté, sa sécurité. C’est notre bataille permanente, notamment auprès des élus municipaux avec qui le travail est intense. Cette action participe d’une approche plus globale qui vise la dynamique des entreprises, à laquelle j’œuvre d’arrache-pied, avec tous les élus dont Michel Fromont, conseiller du Président. Il est déterminant d’offrir une vraie visibilité de nos entreprises. En ce sens, le guide Montpellier Shopping apporte la lisibilité et la cohérence dont notre vie commerciale a besoin. Je souhaite à vos lecteurs de bons moments, de belles rencontres et de bons achats.